Cyclamed participe aux Assises des déchets à Nantes, le rendez-vous incontournable de l’économie circulaire au service de la souveraineté

Cyclamed participera aux Assises des déchets qui se tiendront les 27 et 28 septembre à la cité des congrès de Nantes. Cet évènement est destiné à promouvoir les initiatives au service de la souveraineté matière et énergie, partager les retours d’expériences, faire mieux en matière de formation, d’éducation, de consommation, d’écocitoyenneté…

En quoi ce rendez-vous apporte des pistes concrètes pour un monde plus durable ? Quels sont les enjeux soulevés pour cette 17ème édition ? Réponse avec le Président des Assises des déchets, Thierry Meunier.

 

En quoi les Assises des déchets représentent un évènement incontournable ? Quels sont les principaux enjeux de cette nouvelle édition des Assises après un été particulièrement touché par les dérèglements climatiques et l’urgence absolue de trouver des solutions durables en matière de gestion des déchets ?

Les Assises des déchets ont plus de 30 ans et nous abordons cette année la 17ème édition. C’est devenu une forme d’institution : 30 ans ! C’est tous les 2 ans, pendant 2 jours. Cependant, le risque de durer comme on le sait, c’est aussi de se répéter !

Pourtant, ça n’est pas le cas pour les Assises, car cet évènement représente à la fois un carrefour, un état des lieux qui nous indique dans quelle dynamique on se situe, les avantages, les difficultés ou les leviers à actionner.

Depuis quelques années, les Assises et la problématique des déchets ont évolué naturellement vers l’économie circulaire et ne se consacrent plus uniquement aux problématiques des volumes et des filières des déchets en tant que telles. C’est la raison pour laquelle on cherche dans ce rendez-vous bi-annuel à réunir un large panel de parties prenantes concernées par le déchet.

 

Quel est le programme de cette nouvelle édition ? Quels seront les principaux points qui seront évoqués lors de cette rencontre ?

La première journée, ce sont des parcours d’ateliers qui permettent de traiter des points d’actualité. Il n’y a pas uniquement des présentations mais aussi des débats et de nombreux échanges, de telle sorte que le lendemain matin on réalise une restitution de ce qui s’est passé dans les ateliers. Il ressort parfois des ateliers, animés par un journaliste, quelques 5 ou 6 experts ou professionnels et une interaction avec les congressistes, des points de friction qui méritent débat ou d’être soulignés. C’est donc l’opportunité de discuter de ce qui fonctionne, de ce qui ne marche pas ou insuffisamment, que ce soit au titre de pratiques, de réglementation… La présence éventuelle de molécules problématiques au sein de la matière pose, par exemple, la question du recyclage sinon de la destruction avec des attentes toujours en évolution… Au-delà des directives et préconisations, c’est aussi le principe de réalité qui est mis en avant.

A la fin de la première journée, les Assises proposent un speed meeting “innovations : une forme de speed dating pour lequel des candidats sont présélectionnés et viennent présenter leurs initiatives et projets innovants : 3 pour chaque catégorie, en l’occurrence : initiatives sociétales, prévention et recyclage, ou ruptures technologiques et digitalisation.

La deuxième journée est consacrée aux séances plénières. Le sujet phare est aujourd’hui l’économie circulaire. C’est non seulement l’évolution incontournable et attendue de nos économies nationales et mondiales, mais il ne s’agit plus seulement d’un besoin d’économie circulaire, mais bien d’une urgence comme le font savoir avec raison, les jeunes générations.

Enfin, le congrès se focalisera sur la formation. Tous les métiers doivent évoluer vers l’économie circulaire et dans un contexte où les aspirations comme les compétences ne coïncident pas encore, l’urgence est aussi de former des personnes qui sont non seulement sensibilisées à l’environnement et à la préservation de la planète, mais qui doivent acquérir de nouvelles compétences à tous les niveaux, et plus particulièrement pour la préservation de la matière, de l’énergie, des impacts…

 

Quels sont les types d’acteurs présents ? Pour un acteur comme Cyclamed, quel est l’intérêt de participer aux Assises des déchets et notamment à l’atelier « Traçabilité des déchets » ?

Le monde du déchet a profondément évolué en 30 ans. Il s’est ouvert et s’inscrit à la fois dans le contexte industriel et dans celui de la consommation. Aujourd’hui, les assises réunissent le ministère, les politiques, l’ADEME, les grands groupes de traitement et de prises en charge de déchets, les collectivités territoriales, les ONG, les cabinets d’études et constructeurs techniques, les éco-organismes, et plus récemment les acteurs du digital… Ce sont plusieurs centaines de personnes qui participent à ces 2 journées. Le foisonnement d’inscriptions montre que beaucoup d’opérateurs, quelle que soit leur taille, trouvent leur compte en participant aux Assises. C’est aussi une opportunité de réseau et d’ouverture des nouveaux venus avec les nouvelles recrues dans le secteur.

Une fois tous les deux ans, les Assises offrent des opportunités d’échanges et de discussions, ainsi que des ouvertures en ce qui concerne les réglementations ou préconisations nouvelles en perspective, qu’elles soient gouvernementales, nationales ou européennes. L’atelier consacré à la « traçabilité des déchets » concerne directement Cyclamed. Il s’intéresse aux déchets qui nécessitent un suivi particulier et rigoureux comme c’est le cas pour les médicaments non utilisés ou périmés. Les Assises sont ainsi le (seul) lieu et le temps, où sont abordées autant les problématiques des déchets dangereux que non dangereux.

 

Quels sont les prochains défis en matière de gestion et valorisation des déchets ?

Il y a une véritable évolution des consciences dans la façon de concevoir le déchet en considérant sa valeur, sinon sa dangerosité. Quand on fait face à un produit de consommation personnel, industriel ou artisanal, on doit tenter, dans un premier temps, de le faire durer le plus longtemps possible avant de le valoriser. Ce grand principe est désormais acquis et mis en œuvre et il a fallu une trentaine d’années pour y parvenir. Dans le même temps, il a fallu renforcer l’éducation des jeunes générations : les enfants sont désormais éduqués à l’importance de ne pas créer de déchet ou de savoir comment l’orienter au mieux. Mais il y a encore tant d’efforts à faire !

La prise en charge du déchet a nécessité la mobilisation de budgets bien supérieurs à ceux d’il y a 30 ans et c’est devenu une activité industrielle et collective en tant que telle.  C’est aujourd’hui un enjeu majeur de souveraineté, dans un monde fini, ou la préservation des ressources, de la matière ou de l’énergie doit et redevient la règle. Sauf à renforcer et consolider les dispositions actuelles, pour ne pas revenir en arrière, et sauf à considérer l’aide devenue incontournable des outils digitaux et de communication avancée, je n’ai pas de véritable vision sur les 10 ans à venir. L’actualité, et pas seulement celle des déchets, nous confronte aux problématiques de renchérissement économique, à la montée des exigences réglementaires et sociales et en même temps à la malignité de filières interlopes et de pratiques illégales.

Finalement, il est heureux que tous les acteurs du déchet considèrent aujourd’hui cette problématique dans une dimension large et systémique, qui s’inscrit en amont, dans notre manière de consommer, se traduisant par notre façon d’utiliser avec justesse ce dont on a besoin et ainsi d’éviter le gaspillage. Une fois que le déchet doit être considéré comme tel, il faut se soucier de ce qui va se passer après, jusqu’à son résiduel, c’est-à-dire la véritable partie qui ne pourra être valorisée d’une manière ou d’une autre.

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