Emballages éco-responsables : le sont-ils tous ?

Les emballages que l’on dit « éco-responsables » sont plus que jamais d’actualité. Les « conso-acteurs » prennent de plus en plus conscience de l’importance de leur impact sur l’environnement. Si aujourd’hui, on compte six matériaux d’emballage de base : le papier, le plastique, le verre, le métal, le bois et les composites, quelles sont les conséquences pour la planète tout au long de leur cycle de vie ? Quant aux emballages dits « recyclables », « biodégradables » ou « réemployables », qu’en est-il réellement ?

 Les 5 emballages de base

  1. Le papier

Le papier-carton est un matériau issu de la fibre de cellulose, elle-même extraite des arbres. Il s’agit d’une matière biodégradable qui peut se décomposer sous l’action de bactéries, de champignons ou encore d’algues. Elle se recycle et se composte donc facilement, mais demande énormément d’énergie lors de sa fabrication du fait de sa grande consommation en eau. Par ailleurs, le papier ne se recycle pas de manière illimitée. Et il suffit qu’il soit souillé (une boîte à pizza par exemple) pour que le recyclage ne soit pas optimal.

       2. Le plastique

Le plastique est un mélange contenant une matière de base (issue du pétrole ou de la biomasse) qui est susceptible d’être moulé, façonné, en général à chaud et sous pression, afin de conduire à un semi-produit ou à un objet. En France, entre 1,9 et 4,5 millions de tonnes de déchets plastiques sont jetés chaque année. Ainsi, l’utilisation de plastiques biosourcés, produits à partir d’amidon de maïs, de canne à sucre, de dioxyde de carbone, de bactéries peut être une alternative pour réduire l’utilisation de ressources fossiles utilisées pour fabriquer le plastique.

        3. Le verre

Le verre s’obtient à partir de matériaux naturels comme le sable, la chaux et le carbonate de calcium. Cette matière sans danger pour la santé et la planète a l’avantage de se recycler à l’infini. Mais qu’on ne s’y trompe pas,  le verre est gourmand en énergie lors de sa fabrication, son transport et son recyclage. Pour obtenir un  contenant en verre, il faut faire chauffer la matière jusqu’à 2500°C ! Heureusement, le verre compense en partie son empreinte environnementale par sa capacité de réutilisation.

        4. Le métal

Le métal est un emballage facile à recycler et qui consomme peu d’énergie lors de son processus de transformation. Petit bémol pour l’aluminium neuf, qui se fabrique à partir de bauxite, requérant une exploitation minière intensive. Pour autant, l’aluminium recyclé n’a besoin que de très peu d’énergie lors de son processus de recyclage et la majorité des produits métalliques se recyclent mieux encore que le verre.

        5. Le bois

Selon l’étude du Planetoscope, les emballages en bois auraient moins d’impact nuisible sur la planète que tous les autres emballages, naturels ou non, qu’il s’agisse de palettes ou de boîtes. Ainsi, 80% des palettes en France sont remises sur le marché après utilisation. Quant aux palettes non récupérables, elles sont transformées en broyat. De plus, l’impact environnemental de la fabrication des emballages en bois serait quasiment neutre. À condition de favoriser les packagings légers et le bois labellisé (FSC (Forest Sewardship Council) ou PEFC (Programme de reconnaissance des certifications forestières)).

 Qu’est-ce qu’un emballage biodégradable, réemployable, recyclable ?

Un emballage biodégradable est un emballage qui se décompose en moins de 6 mois, grâce aux bactéries présentes dans l’environnement. Il est fabriqué à partir de matériaux renouvelables (bois) ou des déchets agricoles (fibre de canne) et émet moins de CO2 durant sa fabrication (jusqu’à 70 % de moins que pour un emballage plastique).

Selon le code de l’environnement, un emballage réemployable est un emballage qui a été conçu, créé et mis sur le marché pour pouvoir accomplir pendant son cycle de vie plusieurs trajets ou rotations en étant rempli à nouveau ou réemployé pour un usage identique à celui pour lequel il a été conçu.

Les emballages recyclables sont, quant à eux, des emballages qui ont subi une transformation, afin de pouvoir être réutilisés. On utilise la même matière soit pour créer un emballage identique soit pour fabriquer un autre type d’emballage ou un autre type d’objet. Cependant, un emballage n’est jamais intégralement recyclable. C’est notamment le cas des emballages dits « complexes » c’est-à-dire composés de plusieurs matériaux. Pour ces emballages, seule la matière majoritaire de l’emballage sera récupérée lors du processus de recyclage. Les matériaux minoritaires sont, quant à eux, souvent destinés à être valorisés en énergie.

Évolution du tri du plastique depuis le 1er janvier 2023

Tous les emballages et papiers sont désormais dans le bac de tri jaune qu’il s’agisse des plastiques (bouteilles, pots de yaourt, barquettes, sacs, films), du métal (canettes, conserves), des petits cartons ou des papiers (journaux, magazines).  

Par ailleurs, tous les bacs de tri, quelle que soit la commune française, seront reconnaissables grâce à leur couvercle jaune). Si le bac de tri est bleu, il sera désormais identifié en jaune à l’aide d’un autocollant. La pose de ces autocollants s’échelonnera jusqu’au mois de juin 2023.

 Et bien sûr, on n’oublie pas que la filière Cyclamed qui gère la collecte en pharmacie et la valorisation des médicaments périmés ou non utilisés existe depuis 1993 et est très efficace ! Pour en savoir plus sur l’éco-organisme, c’est ici : https://www.cyclamed.org/

 

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