Les Français et le tri des Médicaments Non Utilisés (MNU) : le rôle clef des pharmaciens

Étude sociologique 2022 auprès du grand public

Chaque année, depuis 1995, l’Institut BVA mène une étude barométrique auprès du grand public sur les comportements en matière du tri des différents produits et des Médicaments Non Utilisés (MNU). L’étude 2022 a été effectuée online du 11 au 23 mars 2022, auprès d’un échantillon de 2 360 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Que retenir de cette étude 2022 ? Le tri affiné progresse significativement !

9 Français sur 10 (précisément 87 %) déclarent déposer leurs Médicaments Non Utilisés (MNU) chez le pharmacien, dont 58 % les rapportent systématiquement.

Ces chiffres nationaux sont confirmés quelle que soit la catégorie d’âge et la région.

La « préservation de l’environnement » est devenue la motivation majeure, pour 81 % des personnes interrogées. Dans une moindre mesure, 65 % le font pour assurer « la sécurité sanitaire » et éviter ainsi les risques d’ingestions accidentelles de médicaments par les enfants ou les confusions médicamenteuses par les seniors. Enfin, 49 % des Français qui rapportent leurs MNU en pharmacie, sont guidés par leur volonté de protéger, à la fois l’environnement et la sécurité sanitaire domestique.

Le tri affiné progresse significativement : Cyclamed incite les particuliers à effectuer, au sein de leur domicile, un tri affiné. Cela consiste à séparer les emballages vides, les étuis en carton et notices en papier aux fins de recyclage via le tri sélectif, avant de rapporter les MNU chez le pharmacien.

Ce geste atteint le score de 64 % (avec 40 % de « toujours ») cette année. Cette habitude est plus marquée auprès des moins de 35 ans (76 %), dans les régions rurales (69 %) et certaines régions : Bourgogne (75 %), Centre-Val de Loire (73 %) et Nord Pas de Calais/Picardie (70 %).

Ce geste de tri écologique, effectué au domicile des particuliers va dans l’avenir se déployer encore, puisque 32 % des autres Français seraient prêts à le faire et notamment les cadres,, les retraités), les 35 ans et plus.

Sachez que 53 % des Français achètent des produits de parapharmacie en pharmacie. Une fois utilisés ou périmés, ces produits sont jetés dans la poubelle d’ordures ménagères (46 %) et 50 % sont rapportés à leur pharmacien, ce qui ne devrait pas être le cas.

Une notoriété élevée qui se développe grâce aux pharmaciens

7 Français sur 10 déclarent connaître Cyclamed (69 %). Pour la troisième année consécutive, le premier mode de connaissance est le pharmacien, à hauteur de 45 % (vs 42 % en 2021), grâce au dialogue entre l’équipe officinale et la patientèle ainsi qu’aux différents supports de communication mis à la disposition des pharmacies en métropole et Outre-mer.

La télévision est le deuxième mode de connaissance pour 30 %. Les autres modes de connaissance sont représentés par les retombées médiatiques rédactionnelles de nos points presse nationaux et régionaux : émissions ou reportages TV (12 %), salle d’attente d’un médecin (12 %), entourage (12 %), articles de la presse écrite (10 %), site Internet et réseaux sociaux (9 %), radio (8 %) …

Le caractère utile du dispositif est indéniable, puisque 96 % des Français trouvent « le dispositif indispensable ou utile. En effet, ils considèrent que l’action de Cyclamed contribue à :

  • Éviter que les médicaments finissent dans les décharges (95 %) ;
  • Éviter les risques de pollution de l’eau (95 %) et protéger l’environnement (94 %) ;
  • Limiter les risques d’intoxication (92 %) et éviter un mauvais usage au sein du foyer (91 %).

Pour la valorisation énergétique (sujet plus technique), 8 Français sur 10 (82 %) savent désormais que les MNU éliminés en toute sécurité dans le dispositif Cyclamed, produisent également de l’énergie (par incinération) pour éclairer et chauffer des milliers de logements ou des établissements publics.

 

Le « réflexe Cyclamed » : un geste acquis

Enfin, l’intention de dépôt auprès des Français reste particulièrement élevée. En effet, au sein des 87 % de Français qui déposent leurs MNU en pharmacie, 98 % ont l’intention de continuer à le faire. De plus, parmi les 13 % de Français qui ne rapportent jamais leurs MNU, 76 % ont l’intention à l’avenir de le faire. Il reste 3 % de Français réfractaires. Une volonté de dépôt plus marquée chez les 35-49 ans, les professions intermédiaires et dans les communes de plus de 100 000 habitants.

Ces résultats confirment une adhésion très large et de plus en plus engagée en faveur de la protection de l’environnement. Ils montrent une fidélisation de la patientèle au retour des MNU en pharmacie avec un tri affiné réalisé au domicile, sans leurs emballages en carton et notices en papier qui doivent rejoindre le tri sélectif, pour ne rapporter en officine que les médicaments, sans les produits de parapharmacie.

Au-delà de la mission de collecte obligatoire des MNU, le rôle des équipes officinales dans la communication de proximité est devenu prépondérant et reconnu par le grand public.

 

Comment toujours mieux trier ses MNU ?

Une famille en sécurité, des traitements respectés, un environnement protégé… Nombreux sont les bénéfices du tri des médicaments !

Il suffit dans un premier temps d’identifier les médicaments périmés ou non utilisés parmi les différents produits de santé et d’hygiène, pour cela, aidez-vous de notre moteur de recherche. Puis, séparez les étuis en carton et notices en papier des médicaments : les premiers iront rejoindre la poubelle de tri sélectif pour un recyclage matière et les médicaments seront à déposer en pharmacie. Lorsque le médicament non utilisé contient encore de la substance médicamenteuse, c’est l’ensemble emballage au contact de la substance et médicament qui est collecté par la pharmacie. Tous les pharmaciens d’officine sont tenus de les récupérer.

 

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