Démarche RSE : quels écogestes mettre en place au bureau ?

Entre climat, déplacements, sobriété énergétique, numérique responsable… si l’on peut tous agir individuellement, on peut aussi participer collectivement avec l’entreprise, l’administration ou la collectivité pour laquelle on travaille. En effet, aujourd’hui, les entreprises ont un rôle majeur à jouer dans la transition environnementale. C’est ce qui ressort notamment d’une étude menée en 2021 par l’Institut CSA pour LinkedIn et l’ADEME dans laquelle 91 % des salariés estiment que « la transition écologique devrait être une préoccupation prioritaire ou importante pour les entreprises françaises. Ils sont même 59 % à être d’accord avec l’idée que la transition écologique est quelque chose d’important au quotidien dans leur entreprise ».

Ainsi, s’engager dans une telle démarche n’est pas aussi compliqué qu’on pourrait le penser. Cyclamed s’est penché sur ce sujet et vous propose quelques gestes simples au quotidien pour vous permettre de passer à l’action et de devenir plus vertueux au bureau.

 I. Les salariés et l’engagement environnemental

Le travail dans des bureaux concerne 13 millions de Français soit 46 % de la population active. Face  au temps considérable passé en entreprise, contribuer à la protection de l’environnement semble particulièrement nécessaire. Il s’agit même d’une préoccupation majeure pour 15 % des salariés selon l’étude du CSA pour LinkedIn et l’ADEME. Cette proportion grimpe à 34 % chez les jeunes.

En outre, l’écologie représente non seulement un intérêt pour les salariés déjà en poste mais aussi pour les personnes en recherche d’emploi. De fait, l’engagement d’une entreprise en faveur de la transition écologique est devenu déterminant au moment de postuler. À offre équivalente, 78 % des salariés préfèrent, en effet, travailler pour une entreprise qui s’engage pour la transition écologique.

 II. Devenir une entreprise éco-responsable

La Commission Européenne définie la Responsabilité Sociale des Entreprise (RSE) comme « l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes ».

Pour l’ADEME, une entreprise est dite éco-responsable dès lors « qu’elle intègre de façon globale les impacts environnementaux dans ses critères de décision, pour l’amélioration et la gestion de l’ensemble de ses processus ».

Aujourd’hui certains labels et normes permettent de distinguer les entreprises qui agissent pour l’environnement. C’est le cas du label B Corp et de la norme ISO 50001, pour une amélioration continue de la performance énergétique.

Si des obligations légales existent déjà pour inciter à une transition écologique au sein des entreprises, il est pour autant essentiel que l’ensemble des salariés soit informé, sensibilisé et prêt à s’investir au bureau. Selon le Baromètre de la RSE de 2022, 86 % des entreprises sensibilisent déjà leurs salariés aux enjeux environnementaux.

III. Les écogestes quotidiens au bureau

Dans l’étude menée par l’Institut CSA, près d’1 salarié sur 2 a mentionné des actions mises en place par son entreprise en faveur de la transition écologique, telles que des espaces et méthodes de travail plus économes en énergie (49 %), des améliorations dans les méthodes de production (48 %), des incitations à utiliser des modes de transport plus écologiques (42 %) ou encore des actions de sensibilisation ou de formation à destination des salariés pour favoriser les bonnes pratiques (42 %).

         1. Adopter des espaces et méthodes de travail plus économes en énergie

  •  Éteindre les lumières

 Il est inutile de laisser les lumières allumées si la luminosité extérieure suffit à éclairer son bureau. De même, il est important de vérifier, à la fin de sa journée de travail, que les lumières sont bien toutes éteintes.

  • Ne pas laisser d’appareil en veille

Lorsque vous n’utilisez plus un appareil pendant plus de 30 minutes, éviter de le mettre en veille et préférez l’éteindre et/ou le débrancher. Apprenez aussi à débrancher les prises de lampes et chargeurs de téléphone. Même en veille, ces appareils sont très gourmands en électricité.

  • Attention à la climatisation et au chauffage

Ne laissez pas la climatisation tourner toute la journée en été et pensez à l’éteindre à la fin de la journée. En hiver, programmez le chauffage pour qu’il se déclenche à une heure précise.

De même, on évite de régler le thermostat sur 28° tout en laissant les fenêtres ouvertes. Si vous êtes frileux, prévoyez des pulls, des gilets, des plaids. Si, au contraire, vous avez toujours chaud, prévoyez des chemises légères ou T-shirts.

  • Installez des multiprises 

Elles vous permettront de brancher tous les équipements utiles durant votre journée de travail, en vérifiant que la capacité maximale en ampères n’est pas dépassée, et d’être complètement interrompues lorsque vous quittez votre poste de travail.  

  •  Repenser l’emplacement des postes de travail

 L’idée est de proposer des postes de travail :

    • pas trop loin des fenêtres pour profiter de la lumière naturelle,
    • pas trop proches des parois pour éviter le rayonnement froid en hiver et la surchauffe en été,
    • avec les radiateurs bien dégagés.

        2.  Diminuer l’empreinte numérique et papier

  •  Attention à la quantité de mails

 3,4 millions de mails sont envoyés à la seconde dans le monde. Or l’empreinte carbone minimale de l’envoi d’un email est de 4 g de CO2… et peut atteindre 50 g avec une pièce jointe volumineuse. La bonne alternative est alors de faire le tri dans ses messages et supprimer le stockage inutile pour libérer de la place sur les serveurs et limiter la consommation d’énergie.

 Pour en savoir plus : https://www.cyclamed.org/usages-numeriques-un-impact-sur-lenvironnement-que-nous-pouvons-maitriser-11147/

  •  Limiter la consommation de papier

Si vous êtes obligés d’imprimer des documents, privilégiez des options d’impression moins énergivore telles que :

    • Le noir et blanc, si la couleur n’est pas essentielle.
    • Le recto verso pour faire des économies de papier.
    • Le mode éco pour réduire la consommation de toner.
    • Plusieurs pages par pages

Et si vous avez des papiers usagés sur une seule face, vous pouvez utiliser la face vierge comme brouillon par exemple.

          3. Utiliser des modes de transport plus écologiques

Pour limiter les gaz à effet de serre et les particules dans l’air, privilégiez d’autres modes de transport que la voiture. Ainsi, si votre bureau se situe à moins de 10 km de chez vous, allez-y à pied ou à vélo ou choisissez les transports en commun (train, métro, RER). Une autre solution est de bénéficier ou de proposer du covoiturage avec vos collègues. Pour les déplacements exceptionnels et plus lointains, préférez le train à l’avion.

            4. Recycler les déchets

Pour cela rien de plus simple : installez des poubelles de tri ! Une poubelle destinée aux papiers et emballages recyclables (canettes, emballages en plastique, capsules de café, etc.). Une poubelle pour les papiers et une poubelle pour les déchets alimentaires pour en faire du compost.

            5. Dépolluer l’air ambiant 

Alliez l’utile à l’agréable en agrémentant votre bureau de quelques plantes vertes. Elles  permettront d’absorber les polluants de l’air tout en décorant votre espace de travail.

Et pour en savoir plus sur l’éco-responsabilité au bureau, découvrez le guide rédigé par l’ADEME : https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/ecoresponsable_au_bureau-2.pdf

        6. Sensibiliser les salariés aux enjeux environnementaux

  • En organisant un team-building solidaire

En plus de renforcer la cohésion d’équipe, le team-building solidaire permet d’agir pour l’intérêt général. La Sauge propose des ateliers de jardinage urbain mais aussi d’installer et d’animer des jardins potagers en entreprise. La Fabrique des Castors permet de découvrir les enjeux environnementaux et la démarche Zéro Déchet tout en s’amusant. Enfin, vous pouvez inciter vos salariés à entretenir un esprit sportif et solidaire avec Run for Planet, la 1ère course française éco-conçue pour la planète.

  • En participant à une collecte de déchets

Les collectes de déchets sont un moyen concret d’agir sur l’impact environnemental. Les organismes comme Surfrider et 1 Déchet Par Jour organisent des ramassages et collectes partout en France.

  • En proposant une formation sur la transition écologique

68 % des salariés veulent être formés aux enjeux de la transition écologique. Vous pouvez ainsi leur proposer un MOOC tel que celui créé par le C3D, pour un réveil écologique et l’ADEME intitulé “Comprendre la crise écologique pour réinventer l’entreprise”.

  • En sensibilisant au retour des MNU (Médicaments Non Utilisés) en pharmacie

Il est toujours bon de rappeler que compte tenu des principes actifs qu’ils contiennent, les médicaments ne se jettent ni dans la poubelle classique, ni dans la cuvette des toilettes ou dans l’évier sous peine de polluer les nappes phréatiques, les rivières ou les sols. Ils doivent être déposés en pharmacie afin d’être recyclés sous forme de valorisation énergétique.

Compte tenu que les médicaments ne sont pas des produits comme les autres, il n’est pas possible d’organiser de collecte de MNU. Ils doivent impérativement être rapportés en pharmacie.

Par ailleurs, Cyclamed met à disposition des entreprises et collectivités un kit de sensibilisation contenant des affiches, infographies et vidéos que vous pouvez aisément partager sur les écrans ou sur les murs au sein de votre entreprise.

 L’éco-organisme propose également des formations ad hoc et des supports. Pour en savoir plus, contactez Bénédicte Nierat.

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