Le compost, un geste pour la planète et pour votre jardin !

Les déchets alimentaires sont des déchets, certes, mais aussi et surtout une ressource.  Il serait dommage de s’en priver. Selon L’ADEME, ils représenteraient 33 % des ordures ménagères résiduelles*, soit plus de 80 kg de déchets par habitant, chaque année. Leur valorisation permettrait la production de compost et de biogaz utile pour notre énergie et limiterait également les émissions de gaz à effet de serre associées à leur décomposition dans les décharges.

 

Comment faire un bon tri alimentaire ?

Le compostage est un processus naturel qui permet aux déchets organiques issus de la cuisine et du jardin de se décomposer avec l’aide de micro-organismes, de champignons et d’animaux du sol tels que les vers de terre. Outre le fait de permettre de réduire significativement les quantités de déchets ménagers par foyer, le compost possède de nombreux atouts. Il apporte des éléments nutritifs au sol, nourrit et enrichit la terre. Plantes, fleurs, légumes et arbustes vont l’apprécier particulièrement. Mais attention à bien « nourrir » la terre, car tous les déchets organiques ne sont pas compostables !

Comment faire du compost ?

La règle d’or est de maintenir l’équilibre entre : déchets verts (feuilles vertes, fruits et légumes abîmés, épluchures..) qui apportent de l’eau et de la nourriture et les déchets bruns, durs et secs (broyats de bois sec, feuilles mortes, papier journal, coquilles de noix concassées…), qui structurent le compost et évite les excès d’humidité. Donc surtout pas déchets du type viandes, poissons, fromages

Il existe 3 méthodes de compostage :

  • Le compostage en tas : il s’agit de la méthode de compostage la plus connue et répandue. Elle consiste à déposer à même le sol, des couches successives de matière et à les mélanger. Cette masse chauffe et, au bout de plusieurs mois, elle produit une sorte de terreau. Vous pouvez également utiliser un composteur. C’est plus esthétique pour masquer vos déchets organiques. Cette méthode permet d’obtenir un fertilisant riche et naturel.
  • Le compostage de surface : cette méthode consiste à déposer de minces couches de déchets sur le sol, directement au pied des plantes et à les recouvrir d’un paillage (feuilles, paille, herbes sèches). Elle est simple et efficace, mais peu esthétique car les déchets restent visibles.
  • Le compostage en silo : il se fait aussi à même le sol, mais il a une contenance restreinte en fonction du volume du contenant utilisé. Il est plus esthétique. On peut opter pour un composteur, soit totalement fermé, soit avec des ouvertures latérales. Il peut être acheté ou auto-construit et fait de bois, de plastique ou encore de métal. Certaines communes de France les mettent à votre disposition gratuitement, renseignez-vous.

Un fois que vous avez défini votre méthode de compostage, et quelle que soit la méthode choisie, il faut respecter trois règles d’or :

Tout d’abord, il faut étaler et mélanger en alternant matières sèches (1/2 à 3/4) et matières humides (1/4 à 1/2)sans apporter un même matériau en trop grande quantité.

Ensuite, il est important de vérifier l’humidité des déchets en cours de compostage. Vous pouvez l’observer lors des retournements et ainsi ajouter de l’eau si le compost est trop sec, ou à l’inverse vérifier si le compost est bien couvert (pour éviter l’infiltration de l’eau de pluie) en cas d’humidité importante.

Enfin, mélangez les matières sèches et humides régulièrement soit par brassage, soit par retournement à l’aide d’une fourche. Gardez en tête qu’un compost bien décomposé est une matière relativement sèche, friable, qui ne présente aucune odeur nauséabonde.

Parmi les déchets à composter, on retrouve :

Les déchets de cuisine : épluchures (toutes les épluchures ne sont pas compostables : vérifier ici https://planetezerodechet.fr/compostage-choses-a-ne-jamais-jeter-dans-son-compost/), légumes et fruits abîmés (crus ou cuits), coquilles d’œuf ou d’huître broyées en poudre, thé, marc de café. Et en petite quantité : restes de repas d’origine végétale (pâtes, riz, purée…) sans sauce, pain sec bien émietté.

Les déchets de jardin : mauvaises herbes sans graine, petites branches, brindilles, paille, feuilles mortes, fleurs et plantes fanées, litières de rongeurs herbivores (lapin, hamster). Et en petite quantité : tontes de gazon, tailles de haie.

Il est tout à fait possible d’installer un compost en appartement. Il existe deux types principaux de composteurs adaptés à un appartement : le lombricomposteur, qui utilise des vers de compost pour décomposer les déchets organiques, et le bokashi, qui utilise des micro-organismes pour décomposer les déchets. Les règles sont les mêmes : équilibrer les matières et mélanger une fois par semaine. Enfin, optez pour un endroit frais, sombre et bien aéré où placer votre compost.

Pour lutter contre le gaspillage, la loi du 10 février 2020 prévoit l’obligation pour les ménages d’avoir un composteur chez soi au 1er janvier 2024. À partir du 1er janvier prochain, ces restes alimentaires devront être triés à la source par tous les Français sous peine d’une amende forfaitaire de 35 euros. Alors, à quelques mois de leur mise en place, il est temps de mettre les mains… à la terre !

Et pour en savoir plus sur les autres emballages éco-responsables présents dans votre maison, c’est par ici : https://www.cyclamed.org/recyclage-et-tri-des-dechets-en-europe-petit-tour-dhorizon-11297/

 

*Rapport Ademe 2021

 

Continuer votre lecture avec ces articles