Le bonus réparation des appareils électriques et électroniques pour favoriser l’économie circulaire

La surconsommation, l’obsolescence programmée des appareils et la gestion inadéquate des déchets électroniques ont des conséquences environnementales néfastes. En réponse à ces défis, la France a adopté la Loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire (AGEC), une initiative ambitieuse visant à promouvoir la durabilité et à réduire le gaspillage.

Le « bonus réparation » prévu par cette loi est une mesure législative visant à encourager la réparation d’appareils électriques et électroniques.

Comment ce bonus s’articule-t-il concrètement et quels sont ses avantages ? Réponse.

 

Les déchets électriques et électroniques, aussi appelés « e-déchets » concernent une vaste gamme d’appareils allant des téléphones portables aux ordinateurs en passant par les téléviseurs et les électroménagers. Les e-déchets contiennent souvent des substances dangereuses et sont difficiles à recycler. Leur élimination inadéquate peut avoir un impact environnemental et sanitaire grave.

Les appareils électroménagers contiennent en effet de nombreuses substances toxiques en plus du métal et du plastique. Les matériaux qui composent ces appareils créent des déchets non biodégradables qui peuvent mettre des centaines d’années à se décomposer.

En France, la quantité de déchets électriques et électroniques générée par an est très importante et elle ne cesse d’augmenter. Selon l’ADEME, en France, en 2021, 850 000 tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques ont été collectées soit l’équivalent de 38,6 % du total généré de e-déchets dans le but d’être triés puis revalorisés.

La loi AGEC, adoptée en 2020, est une loi qui vise à repenser la façon dont nous produisons, consommons et gérons nos déchets. Son objectif principal est de réduire le gaspillage et de favoriser une économie circulaire. Pour atteindre ces objectifs ambitieux, la loi propose une série de mesures, dont le « bonus réparation » pour les appareils électriques et électroniques.

Il s’agit d’une solution innovante visant à encourager les consommateurs à opter pour la réparation de leurs appareils électroniques plutôt que de les jeter et d’en acheter de nouveaux. Concrètement, lorsqu’un consommateur fait réparer un appareil plutôt que de le remplacer, il peut bénéficier d’un soutien financier sous la forme d’un bonus ou d’une prime. Cette incitation est une manière concrète de promouvoir la durabilité et la réduction des déchets électroniques. Le mot d’ordre étant la durabilité pour que chaque Français soit acteur de la transition écologique.

Comment fonctionne le bonus Réparation ? C’est très simple. Lorsque vous décidez de faire réparer un appareil électronique plutôt que de le remplacer, en tant que particulier, il vous suffit de vous rendre chez un réparateur d’appareils électroménagers agréé « QualiRépar ». Après avoir vérifié l’éligibilité de votre appareil au bonus réparation, celui-ci applique automatiquement la remise sur votre facture, de façon visible. À titre d’exemple, vous pouvez profiter d’une remise de 10 euros pour la réparation d’une machine à café, de 25 euros pour la réparation d’un lave-linge, etc. De son côté, le réparateur, qui a appliqué la remise liée au bonus réparation, bénéficie d’un remboursement de la part des éco-organismes associés au dispositif. Le réseau enregistre plus de 1.500 professionnels labellisés ou agréés QualiRépar, répartis aux quatre coins de la France. Il s’agit le plus souvent de réparateurs indépendants, d’artisans, de réparateurs industriels, mais aussi de services après-vente (SAV) distributeurs et fabricants.

90 % des pannes aujourd’hui demeurent non réparées. *Ainsi, le bonus réparation offre une série d’avantages significatifs tant à l’échelle globale que pour les individus qui y ont recours. Il contribue de manière significative à la réduction des déchets électriques et électroniques. En prolongeant la durée de vie des appareils, il limite la quantité d’appareils électroniques jetés chaque année. Et il fait du bien au portefeuille des consommateurs en leur permettant d’économiser de l’argent. Cette mesure est financée par les entreprises via des éco-organismes et ce bonus réparation s’applique à des produits qui ne sont plus sous garantie. La réparation coûte souvent moins cher que l’achat d’un nouvel appareil, surtout avec le bonus. Les économies réalisées sont un incitatif puissant.

Enfin, à l’échelle plus locale, le bonus réparation a un impact sur les entreprises de réparation locales en favorisant la demande et donc leur croissance.

Ainsi, en prolongeant la durée de vie de nos appareils électriques et électroniques par leur réparation, cette action contribue à la transition vers une économie circulaire plus durable.

Les appareils électriques et électroniques de santé sont également concernés.

Le retour par nos concitoyens de l’ensemble des Médicaments périmés ou Non Utilisés en pharmacie contribue également à un geste éco-responsable pour protéger l’environnement et la santé publique.

*https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A16129

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