Être éco-citoyen, c’est aussi limiter les plastiques pour protéger l’environnement

Chaque année, 8 millions de tonnes de déchets plastiques sont malheureusement rejetés dans nos océans. Abandonnés sur la terre ferme, ces déchets nuisent à la propreté des plages, aux habitants et à l’écosystème aquatique. Pour limiter la propagation de ces plastiques, garder des plages propres et une eau de baignade de qualité, il faut savoir les reconnaître pour bien les trier. Revoyons ensemble les règles de tri de ces déchets.

Une stratégie nationale de protection de l’environnement

Les signataires du « pacte national sur les emballages plastiques », en février 2019, réunissant les pouvoirs publics et des ONG, ont comme objectif de réduire l’usage d’emballages en plastique non recyclables, d’assurer la recyclabilité des emballages et d’améliorer l’incorporation de matières recyclées.

Améliorer le recyclage des déchets plastiques est, en effet, un enjeu prioritaire pour l’environnement. Présent dans notre quotidien, le plastique se présente sous différentes formes. Ainsi, 7 grandes familles existent selon la classification établie par la Société de l’Industrie Plastique dans les années 80.

Différentes formes de plastiques existent : ainsi le plastique d’une bouteille d’eau, de soda, de jus de fruits ou d’huile alimentaire est différent de celui d’un bouchon de bouteille par exemple, ou d’un flacon de lessive ou de détergent, d’une bouteille de lait, d’un gel douche ou d’un shampoing…

D’autres peuvent prendre la forme de vaisselle en plastique dur réutilisable, d’un emballage de beurre ou d’une boîte de conservation des aliments ou d’un manche d’ustensile de cuisine…

En France, entre 1,9 et 4,5 millions de tonnes de déchets plastiques sont jetés chaque année. Pourtant, le taux de recyclage matière des déchets plastiques en France atteint seulement 26 %, 43 % servent à la valorisation énergétique et 32 % terminent enfouis dans des décharges*.

Pour y remédier, le Gouvernement a récemment lancé une stratégie nationale et une campagne pour la réduction, la réutilisation, le réemploi et le recyclage des emballages en plastique à usage unique. Trois objectifs sont fixés par le premier décret « 3R » pour la période 2021-2025 :

  • Un objectif de 20 % de réduction des emballages plastiques à usage unique d’ici fin 2025, dont au minimum la moitié obtenue par recours au réemploi et à la réutilisation ;
  • Un objectif de tendre vers une réduction de 100 % des emballages en plastique à usage unique « inutiles », tels que les blisters plastiques autour des piles et des ampoules, d’ici fin 2025 ;
  • Un objectif de tendre vers 100 % de recyclage des emballages en plastique à usage unique d’ici le 1er janvier 2025 et pour y parvenir un objectif que ces emballages mis sur le marché soient recyclables, ne perturbent pas les chaînes de tri ou de recyclage, ne comportent pas de substances ou éléments susceptibles de limiter l’utilisation du matériau recyclé.

De même, face au recours massif du plastique à usage unique, le Gouvernement a adopté la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire visant ainsi à réduire l’utilisation du plastique jetable et à favoriser la substitution du plastique par d’autres matériaux ou le développement d’emballages réutilisables ou recyclables et recyclés. Elle fixe en outre d’atteindre la fin de la mise sur le marché d’emballages en plastique à usage unique d’ici à 2040.

Par ailleurs, si actuellement, avec l’extension de la consigne de tri, près de la moitié des Français jettent désormais à la poubelle jaune tous leurs emballages plastiques, d’ici 2022, le tri de ceux-ci sera encore simplifié, puisque l’ensemble des emballages en plastique sera à déposer dans un bac ou conteneur de collecte sélective.

L’océan : le milieu le plus touché par la pollution plastique

80 % des déchets plastiques présents dans les océans proviennent des activités terrestres. Réparties dans les 5 zones de pleine mer et poussées par des tourbillons d’eau, 200 000 tonnes de déchets sont rassemblées et forment ce que l’on appelle désormais les « continents de plastiques ». Le plus grand d’entre eux dérive entre les États-Unis et le Japon et mesure 6 fois la taille de la France soit une superficie équivalente à 3,5 millions de km².

Les océans sont également pollués par des déchets plastiques moins visibles : les micros ou nano plastiques, Ils ne flottent pas à la surface de l’eau, mais sont présents dans les eaux à des profondeurs même très importantes. Ces petits éléments de plastique peuvent aussi être ingérés par les animaux marins. Et peuvent contaminer la chaîne alimentaire jusqu’à notre assiette.

Des solutions pour lutter contre la pollution plastique

Limiter l’utilisation du plastique est la première solution. Si les industriels doivent s’engager à fabriquer des produits contenant moins de plastique par le biais de l’écoconception et facilement recyclables, les citoyens ont aussi un rôle à jouer dans l’adoption des alternatives pour limiter leur consommation de plastique et réduire leurs déchets. Pour cela, il est nécessaire de :

  • Respecter les consignes de tri et de recyclage
  • Apprendre à reconnaitre les logos du recyclage
  • Ne pas abandonner ses déchets dans la nature
  • Ne plus acheter certains objets en plastique à usage unique
  • Préférer des sacs réutilisables plutôt que les sacs en plastique à usage unique
  • Acheter des produits en vrac et sans (ou avec moins d’) emballage
  • Remplacer les bouteilles en plastique par une gourde

Et pour pousser encore plus loin l’engagement éco-citoyen, nettoyer les lieux pollués (plage, forêt…) est une excellente initiative citoyenne. En plus de faire un geste pour l’environnement, cela permet de comprendre l’importance de ne plus jeter ses plastiques n’importe où et d’en réduire son utilisation. Pour y participer, il suffit de se rapprocher d’associations. Sous forme de marches, d’ateliers ou d’activités, ces actions éco-citoyennes sont organisées partout en France.

Enfin, depuis janvier 2020, il n’est plus possible de vendre et donc d’acheter des objets en plastique jetables tels que les pailles, les couverts ou encore les gadgets.

Les éco-citoyens pensent aussi au tri des MNU

Impossible d’évoquer les ravages du plastique sur l’environnement sans parler du geste du retour des MNU en pharmacie pour respecter l’environnement et la sécurité sanitaire.  En effet,  cet acte participe également au bon geste de tri et permet d’éviter que ceux-ci ne finissent dans les poubelles d’ordures ménagères classiques, les éviers ou les toilettes sous peine de polluer les sols, rivières, nappes phréatiques ou nos océans.

Donc,  chez soi, on identifie et on met de côté les médicaments périmés ou non utilisés, à usage humain, des autres produits de santé ou d’hygiène ; puis, on sépare les emballages en carton et notices en papier des médicaments pour les mettre dans le tri sélectif en vue d’un recyclage matière, et les médicaments non utilisés sont à rapporter en pharmacie.

 

 

*https://www.plasticseurope.org/fr/resources/market-data – 2020

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